Halo lumineux
Contre-jour ? Non, pour bien-sûr !
Le contre-jour est un exhausteur de texture dont il augmente le contraste. L’effet est d’autant plus intéressant avec une lumière rasante, de début ou de fin de journée. Le soleil d’hiver, à défaut de nous réchauffer, prolonge cette inclinaison car le zénith de ses rayons est moins haut dans le ciel. Il en découle de somptueux halos lumineux.
Lumière parasite ou cadeau divin ? Le contre-jour exprime avant tout la subtilité. Il béatifie une silhouette en l’enveloppant d’une auréole de lumière. Il redessine les courbes tel un surligneur fluo. Il traverse les corps pour révéler une beauté fragile, pure et sans maquillage, dont il intensifie la perception. Il éclaire les zones d’ombres de notre environnement par transparence, en transformant les organismes les plus délicats en source de bioluminescence.
Le contre-jour symbolise à lui seul le combat du bien contre le mal, de la lumière contre l’obscurité. Avant de privilégier une réflexion religieuse ou morale, je suis fasciné par la puissance des rayons du soleil traversant l’espace à une vitesse folle pour venir frapper la finesse des pâquerettes quelques millions de kilomètres plus bas au ras du sol terrien. J’aime ce que racontent ces rayons voyageurs. D’une franchise absolue, ils lisent en nous sans concession.
« Le photographe écrit avec la lumière. »
Des pâquerettes photographiées en contre jour