Fureur de vivre

James Dean ne sera pas au coeur de cette fureur de vivre. Le choix du casting se porte sur dame nature.
La volonté obsessionnelle de cette dernière pour faire apparaître la vie dans des lieux variés, sous des formes diverses, force le respect. Un simple trou d'emmental karstique, isolé, froid et sombre, et la vie s’épanouie. Elle aussi semble avoir les balles car elle fait mouche à chaque tir.
Comble de l’ironie, les radiotéléscopes du programme SETI espionnent le ciel tels des agents de la STASI ayant mis sur écoute le moindre signe hypothétique de vie extraterrestre. Des milliards sont investis dans la conquête spatiale afin d’expédier des sondes en quête de nouvelles planètes colonisables. Plus notre vision s’éloigne vers l’infinité du cosmos, et plus elle semble limitée et étriquée au bout de notre nez. Rechercher des réponses à la vie à des millions d’années lumières alors que nous sommes incapables de la respecter devant notre porte.
La modernité cesse d’être une source de progrès dès qu’elle banalise le miracle de la vie. La profusion, la variété, l’évolution à travers les âges. Une magie improbable et fascinante, rare à l’échelle du vide interstellaire. Et pourtant si négligée, souillée et soumise sur notre sol.


« La poésie de l’imagination fertile de dame nature n’a d’égale que l’ingéniosité de l’Homme pour tout détruire. »
— Kiki

Une plante verte se fraie un chemin vers la lumière dans le décor tourmenté d’un karst calcaire

Une plante verte se fraie un chemin vers la lumière dans le décor tourmenté d’un karst calcaire